Le fil avec le Cambodge a commençé à se tisser il y a bien longtemps. Il y a eu l'arrivée des "khmers rouges" et la "libération " de Phnom Penh. Tout cela me paraissait illusoire , cet éternel schéma des "bons libérateurs qui chassent les méchants"...
L'arrivée des premiers réfugiés , les centres complets sur paris , ils furent envoyés en province. J'étais jeune étudiant, un centre fut réquisitionné , rien n'était prêt, personne pour s'en occuper, on s'est débrouillé comme on a pu....
Quelques conseils , comment préparer le riz, ne pas toucher la tête des enfants... L'arrivée en bus le soir , les vêtements que l'on distribuaient car il faisait froid, les silences et la pagaille de l'installation.
On commençait à savoir , les femmes enceintes qui avaient traversés la forêt, les massacres, l'horreur qui se mettait en place , et au dehors c'était toujours les "mêmes penseurs remplis de certitudes" que l'on rencontre a toutes les époques , qui dissertaient sur "tous ces suppôts du régime lon nol et du triomphe de la libération du peuple" . Il y a eu ensuite les moments passés avec des cambodgiens qui avaient vécus cela . Le bouddhisme était d'une évidente simplicité dans ma vie et je lisais des textes de celui du Cambodge entre deux bd.

Je suivais les nouvelles ,les crises, le retour cahin-caha a un certain équilibre, comme on suit les nouvelles d'une famille un peu lointaine.
Un jour j'ai eu assez d'argent pour me payer un billet d'avion. J'étais ému et heureux. J'ai pris en pleine face la pauvreté, la chaleur , les odeurs mais j'avais retrouvé cette "autre famille".

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